28 juillet 2013

Transes et hystérie dans l’arène, ça suffit !

L’autre phénomène à combattre
Jeune fille en transes, portée par les pompiers (Archives)
Après la bouffonnerie du mystique et les gestes obscènes des lutteurs que combat farouchement le CNG, la structure qui gère la lutte devrait également s’atteler à anéantir un autre phénomène dans nos arènes...
 Il s’agit des nombreux candidats aux transes, à l’hystérie et aux nombreuses crises de maniaques qui sèment la zizanie en faisant perdre le temps aux organisateurs et surtout en donnant l’air d’être dans un asile de fous.
Une mesure vigoureuse doit être prise contre certains lutteurs, accompagnateurs et même membres d’encadrement qui ont tendance à dénaturer l’image de l’arène en donnant l’impression d’évoluer dans un asile de fous. Vraiment il est tout à fait incompréhensible et inconcevable que victoire et défaite, joie et mécontentement se célèbrent pareillement. Surtout avec le grand désordre qui s’en suit. 
Le gala de Baol productions du 19 janvier 2013 en dit long. Deux lutteurs ont retenu notre attention. Il s’agit de Boursine (Baol) et Bouba Fiit (Les Tigres).
Lorsque le sociétaire de Baol a remporté son combat sur son adversaire Maxy Crazy (Pape Kane), c’était la folie dans son encadrement. Certains accompagnateurs, marabouts et même coachs, se laissaient tomber dans des convulsions d’une violence extrême, si bien que touristes et autres étrangers ne comprenaient pas ce qui arrivait à ces gens. Ils pataugeaient dans l’eau boueuse de safara qu’ils déversaient sur d’autres personnes. Pourtant, leur lutteur avait remporté le combat. Et s’il avait perdu ?
Quant à Bouba Fiit, c’était le même cas. Il avait perdu lamentablement son combat contre Bébé Modou Lô (Rock Energie). Il est d’abord sorti tranquillement avant de piquer une crise incompréhensible, dépensant une énergie gratuite qu’il n’a pu libérer sur l’adversaire quand il le fallait. Ce qui est aberrant, c’est que lorsque les policiers se dirigent vers ces gens en crise, ils se relèvent pour courir comme des lapins avant de continuer leur cinéma dans d’autres bras. Ce sont surtout les jeunes filles qui sont les reines des transes.
Que leur lutteur gagne ou pas, c’est la même comédie. Il faut que cela cesse.
En allant au stade, on s’attend à la victoire ou à la défaite. Si le cœur ne peut supporter ni la joie ni la tristesse, autant rester à la maison car on n’a pas sa place dans le milieu du sport. Cela est aussi valable pour le lutteur. Il est temps d’arrêter de coller une autre image à la lutte qui se veut un sport policé comme tous les autres.

MKONÉ

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