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’igname est une variété de plante liane tropicale et rampante dont les racines deviennent des tubercules comestibles, arrondies et de grandes tailles. Les habitants de l’Amérique du Nord ont cette tendance à la confondre à la patate douce mais l’igname est très différente.
Cette plante est le pilier de l’alimentation des millions d’individus des zones tropicales. L’igname se traduit par « yam » en anglais une confusion littéraire avec la patate. Cela vient d’une déclinaison d’une langue africaine proche du Wolof qui se prononce plutôt «nyam» qui signifie «manger ». L’igname a plusieurs dénominations « yamyam » en Haoussa, « nyama » en Zoulou, «ignan» en Yoruba, « tassou » en Bariba, « Kikwa ki mfinda» en Nsundi au Congo, « l’igname éléphant » par le peuple des pygmées. L’igname dont la racine du nom scientifique débute par Dioscorea a une diversité d’espèces (jusqu’à 600) répandues entre l’Afrique et l’Asie.
La mère de l’igname, c’est
l’Afrique
L’origine de l’igname remonterait
à la Pangée, avant la dérive des continents. Toutefois, les naturalistes et
botanistes ont fini par reconnaitre que la majorité des variétés découvertes en
dessous du Sahara n’auraient
pu être domestiquées à la fois (Degras, 1998 ; Zoundjihekpon et al. 1990). Il
faut noter que l’on retrouve principalement les variétés les plus commercialisées Dioscorea rotundata, D. mangenotiana, D. cayenensis, D. bulbifera et D. dumetorurn en Afrique de l’ouest. D’ailleurs l’Afrique de l’ouest reste
la principale zone de production mondiale avec un taux de participation de 95%
avec le Nigéria comme premier producteur avec 60%. C’est
une plante exigeante qui requiert des terres
très fertiles, d’être mise
en terre seule dans de grandes buttes de
terres hautes de 1m et une grande surface de production Potentiels thérapeutiques
Composé d’un taux élevé d’amidon, l’igname est
une richesse pour
les industries
de produits médicaux ou
d’entretien de textiles.
Il est riche
en glucides, en fibre avec une teneur importante en minéraux, vitamines et protéines comme
les vitamines
B1, B6, C,
le manganèse,
le cuivre,
le potassium
phosphore, des antioxydants et
des composés phénoliques. L’igname
peut aider : contre le diabète, le rhumatisme,
à protéger le foie et
les reins. Mais attention car seules certaines
variétés sont thérapeutiques.
Par exemple le D. bulbifera est utilisé contre la morsure de serpent.
Traditions et alimentation
En Afrique, l’igname n’est
pas qu’un aliment, il fait partie de la vie sociale avec
une importance ethnobotanique profonde.
Des rites reconnus faire de l’igname une civilisation depuis
la Guinée au Cameroun interdisent
sa consommation avant une phase des festivals suivie d’une série d’offrandes.
D’ailleurs, cela fait partie du patrimoine qui a permis de
reconnaitre la propriété africaine de
ce riche végétal. Au Bénin par
exemple, il est célébré dès la production des premières récoltes lors d’une
grande cérémonie nationale dénommée la fête de la nouvelle igname ; au Ghana,
c’est Odwira (Ashanti) ou Te dudu (Ewe). L’analyse ethnologique des civilisations
de l’igname, l’on a compris que récemment que cela est associé à la maitrise
des Africains de
l’art de la récolte et la détoxification de
ce tubercule géant à l’état sauvage.
La tradition africaine intègre
toujours les produits écologiques dans l’alimentation avec un éventail de
moyens. L’igname se
consomme frais sous
la forme commune de fufu ou foutou, ragoût, frites et
dans sa forme simple bouillie. Pour cela la variété Larbocô est
fortement prisée. Mais contrairement au manioc dont la photosysnthèse est continuelle,
dans le cas de l’igname elle est cyclique ce qui augmente
sa probabilité
de pourriture. La transformation de l’igname devient
ainsi très importante. On le transforme en cossettes après séchage
su soleil puis en farine fine comme
solution à la conservation et permet de le consommer sous la forme de tô (elubo ou amala),
de couscous wassa-wassa.
Lanouvelletribune.info
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