e feu Mbaye Guèye (1er Tigre), passant par
son frère Moustapha Guèye (2ème Tigre) jusqu’à Gris Bordeaux (3ème
Tigre), l’écurie Fass n’a jamais abrité de Roi des arènes malgré leur lignée de
Tigres.
Ce titre si important qui confère à une écurie ou une
école de lutte cette renommée et cette gloire, semble si loin de Fass…
Pourtant deux (2) Tigres
ont eu l’opportunité de croiser le Roi Yékini en son temps. Mais ces tentatives
ont été vaines avec Tapha Guèye et Gris Bordeaux qui ont échoué face à Yakhya
Diop. Aujourd’hui, plus que jamais, le souhait de l’écurie Fass, c’est d’obtenir
ce titre de Roi des arènes. Le calcul aujourd’hui, c’est coûte que coûte rencontrer
Modou Lô l’actuel Roi. Mais qui est en pole position ?
Retour sur la saga des Tigres de Fass
Tout commença avec Feu Mbaye Guèye. Il fut courageux,
téméraire au combat. Voilà pourquoi il avait été surnommé le Tigre de Fass.
Mais mis à la retraite en 1987, il fallait un successeur digne de confiance.
C’est son jeune frère Moustapha Guèye qui prit le flambeau et s’illustra lui
aussi de fort belle manière dans les années 1990.
Avec son slogan «J’attaque, je cogne, je
gagne», Tapha Guèye sera lui aussi surnommé 2ème Tigre
de Fass et Mozart de la lutte avec frappe grâce à sa grosse technicité.
Mais Tapha Guèye ne put non plus s’imposer comme Roi des arènes jusqu’à sa retraite.
Vint Gris Bordeaux le 3ème Tigre qui lui, n’a ni la technicité de
Tapha Guèye, encore moins la combativité de Mbaye Guèye.
Mais comme il fallait un successeur, un poids lourd,
il était là.
Mordant la poussière lui aussi face au Roi Yékini le
26 juillet 2009, Eumeu Sène (Tay Shinger) et Modou Lô (Rock Energie) l’avaient
carrément éloigné du titre de Roi des arènes. Il était traité dans un passé
récent comme étant le Tigre le moins performant de Fass, un Tigre par
défaut !
Qui pour
prendre le sésame ?
Dû au parcours chaotique du 3ème Tigre
de Fass qui peine dans l’arène, toute chance de ramener le sceptre à la maison
semble infime.
Gris Bordeaux à l’instar de Tapha Guèye, a eu sa
chance face à Yékini. Malgré le fait que le promoteur Gaston Mbengue avait tout
fait pour le remettre en orbite en dépit de sa contre-performance criarde, afin
de croiser Yakhya Diop, Gris Bordeaux avait lamentablement vendangé ce combat
par une prestation rudimentaire ce 26 juillet 2009.
Et aujourd’hui, cette façon de créer des raccourcis
pour parvenir au trône, est désavouée par le monde de la lutte car constitue
une offense grave à toute la nomenclature de l’arène.
Du coup, Gris Bordeaux est cloué au pilori. Bruce Lee,
Lac Rose et Forza fauchés de leur piédestal ne figurent point sur la liste de
ceux qui iront conquérir le titre.
Le jeune Gris 2, sur qui Fass fonde ses espoirs, est
encore loin, loin du titre.
Fass, jadis considérée comme l’Université de la
lutte, ou l’une des plus grandes écuries du pays, qui traverse des eaux
écumeuses aujourd’hui, devra encore patienter avant d’aller à la conquête du
titre de Roi des arènes.
Mamadou Koné, New-York (USA)
(Extrait de Les Arènes N°0058 du samedi 28 août 2021)