Koné Mamadou |
J
|
e n’ai pas été seul dans le deuil qui m’a frappé,
non. Et les nombreuses marques d’affection m’ont prouvé que j’avais de nombreux
amis, frères et parents partout dans le monde...
Par ailleurs, ces moments insoutenables ont su réveiller certaines relations souterraines, des amitiés et fraternités
pendant quelque temps enfouies !
Je dis donc merci à tous du fond du cœur ! Merci !
L’épée
de Damoclès
Pour sûr, ces moments difficiles m’auront
également ouvert les yeux sur plusieurs choses :
D’abord que tout peut s’arrêter soudainement pour
n’importe qui, n’importe quand, n’importe où et n’importe comment !
Nous ne contrôlons rien du tout car nous autres êtres humains, sommes rassemblés ici-bas comme des oiseaux sur un nid. Chaque matin, nous ruons à l’assaut de la montagne. Nous courons après nos illusions. Puis un jour, c’est le verdict, le silence absolu. Le Destin nous rappelle à ce moment-là, que c’est à lui seul que revient la décision finale.
Nous ne contrôlons rien du tout car nous autres êtres humains, sommes rassemblés ici-bas comme des oiseaux sur un nid. Chaque matin, nous ruons à l’assaut de la montagne. Nous courons après nos illusions. Puis un jour, c’est le verdict, le silence absolu. Le Destin nous rappelle à ce moment-là, que c’est à lui seul que revient la décision finale.
Personne ne
sait quand l’épée de Damoclès s’abattra !
Actes
et propos prémonitoires ?
Mais il faut tout de même souligner qu’il y a des
événements dans la vie, des coups qui comme un couperet, vous abattent. Vous laissent sans
voie, sans voix, pantelant comme un poisson hors de l’eau.
Vous jettent au sol pour longtemps, pour des jours et souvent pour toujours.
Ce sont les circonstances de la disparition de mon épouse Obou Claude Estelle. Très bizarres.
Vous jettent au sol pour longtemps, pour des jours et souvent pour toujours.
Ce sont les circonstances de la disparition de mon épouse Obou Claude Estelle. Très bizarres.
Mercredi 24 juin 2015, tôt le matin, en bonne
santé, elle part précipitamment au domicile de son amie endeuillée (Ouakam-Dakar / Sénégal). Celle-ci venait
tout juste de perdre son mari après une longue maladie.
Elle y reste toute la journée. A son retour le soir à la maison (chez elle), elle se connecte sur Viber et me dit :
Elle y reste toute la journée. A son retour le soir à la maison (chez elle), elle se connecte sur Viber et me dit :
«Eh Dieu, l’Homme
n’est rien dêh. Le Monsieur-là est parti comme ça ! Eh la Vie ! Ma
copine est inconsolable. Elle refuse même de manger, de parler, bref. Ecoute, j’ai eu une journée très laborieuse à la
fois traumatisante aujourd’hui. Je voudrais me coucher. A New York, il est 20h
alors qu’à Dakar ici, il est déjà minuit. Je te laisse mon chéri à demain. De
grâce si le Démolisseur (le lutteur Nar Touré) arrive sur Dakar, remet-lui des
médicaments contre l’asthme pour moi car j’ai quelques problèmes respiratoires
ces temps-ci… »
Il était 00h15min GMT à Dakar. Mais à 05h GMT du
matin, son numéro laisse un message dans ma boîte vocale. Je rappelle aussitôt.
L’interlocuteur au bout du fil a été très bref :
«C’est Mr
Koné ? Bêh, il y a mauvaise nouvelle. Je reviens de la morgue, on a laissé
votre femme là-bas, elle est décédée tôt ce matin !»
Jeudi 25 juin 2015, tout était fini.
Quelques heures avaient suffi pour qu'elle fasse la grande traversée pour se retrouver sur l'autre rive et surtout appartenir à une nouvelle "confrérie" d'"ÊTRES".
Obou Claude Estelle vit désormais dans un monde mystérieux, étranger et interdit à tous ceux qui ne sont pas ELLE.
Jeudi 25 juin 2015, tout était fini.
Quelques heures avaient suffi pour qu'elle fasse la grande traversée pour se retrouver sur l'autre rive et surtout appartenir à une nouvelle "confrérie" d'"ÊTRES".
Obou Claude Estelle vit désormais dans un monde mystérieux, étranger et interdit à tous ceux qui ne sont pas ELLE.
Koné Mamadou, New York (USA)