De Mbaye Guèye, Tapha Guèye à…Gris
Bordeaux
Gris couronné comme 3è Tigre de Fass |
Les grands
champions de l’écurie considérée parfois comme la plus grande du pays ne se
comptent même pas sur le bout des doigts. Alors pourquoi Fass est-elle une
grande écurie, ou du moins considérée comme telle ?
M
|
baye Guèye, Moustapha Guèye … et
c’est tout. Mbaye Guèye a un palmarès conséquent, des victoires contre Moussa
Diamé, Sa Ndiambour, Robert Diouf, Double Less ont fait de ce poids moyen
(95kg) le chouchou du public...
Il a gagné son titre de Tigre de Fass par sa
témérité, son courage et sa hargne. Sa carrière c’est également une vraie
bastonnade infligée par Souleymane Diaw et des défaites contre Double Less,
etc. Sa fin de carrière posait déjà le problème de sa succession, Toubabou
Dior, Birahim Ndiaye, Mor Guer et Moustapha Guèye n’étant simplement pas au
niveau. Après un premier retrait, il reviendra dans la lutte avant d’être mis à
la retraite par Mohamed Ali en 1987.
Mbaye Guèye |
Le flambeau, c’est Moustapha Guèye
qui le reprendra. Après une décennie d’errance de l’écurie, il s’impose au
début des années 90 comme l’un des plus populaires et plus teigneux lutteurs de
l’arène. Sa technique et son courage étaient reconnus, mais il avait surtout
une philosophie qui parlait à la jeunesse : «J’attaque, je cogne, je gagne». Ses victoires contre l’écurie
sereer (Alioune Diouf, Mame Diamane, Ibou Ndappa …) furent mémorables, mais il
ne réussit jamais à s’imposer comme le patron incontesté de l’arène.
Barré par
Manga 2, mais aussi handicapé par son poids et incapable de s'imposer lors de
combats importants contre Mor Fadam, Ibou Ndappa, Bombardier, Tyson, Yékini...,
le 2ème Tigre termina sa carrière de la plus lamentable des façons :
un chapelet de défaites contre des lutteurs modestes, au mieux prometteurs :
Dame Soughère, Lac 2 ou Balla Gaye 2. Depuis sa retraite, Fass n’est une grande
écurie que de nom.
Le couronnement du 3ème Tigre
alors que Gris n’avait ni la technique de Tapha, ni le courage de Mbaye et
encore moins leur aura et leur reconnaissance fut une erreur. Contesté en
interne par Balla Diouf et bien d’autres, en bisbille avec Moussa Gningue,
dépassé au palmarès par Papa Sow et récemment flingué par Malick Guèye, Gris Bordeaux
peine.
Il peine aussi au plan sportif
puisque sur les cinq (5) dernières années, il n’a battu qu’un adversaire
modeste (Baye Mandione, 2012) qui du reste sera battu par Papa Sow. De quoi
revoir son appartenance aux VIP puisque Gris a mordu la poussière devant Baboye
(2008), Yékini (2009) et Eumeu Sène (2011). Avec deux grands champions, qui
n’ont même pas domminé la discipline, et puis …presque rien, la question que
l’on est tenté de se poser est donc de savoir qu’est-ce qui fait la réputation
de la grande écurie de Fass ?
Dans tous les cas, aujourd’hui avec
ce qui s’y passe on assiste surtout à une farce, en espérant que Papa Sow
confirme les espoirs placés en lui et redore le blason d'une écurie qui vibre
plus par ses exploits passés que par son prestige actuel.
Avec Arenebi
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire