20 décembre 2023

Sanctions pécuniaires des lutteurs

Alioune Sèye 2 et Modou Anta, des exemples patents

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I

l a été rapporté dans l’une de nos parutions que le CNG de lutte défalquait de l’argent aux lutteurs. Mais lorsqu’on se penche sur les raisons de ces sanctions financières, force est de reconnaître que ces pénalités sont toutes justifiées.

En effet, la somme de plus de 10 millions de FCFA a été défalquée sur nos lutteurs courant début de novembre 2023. Mais à qui la faute ?

On ne saurait comprendre qu’après toutes ces années d’expérience et de pratique, que des lutteurs comme Eumeu Sène (Tay Shinger) et Tapha Tine (Baol Mbollo) se fassent encore défalquer naïvement des sommes colossales d’argent lors de leurs combats pour quelque raison que ce soit. Et pourtant, tous les lutteurs de l’arène connaissent pertinemment les règles, les interdits, mais certains le font exprès. Ils connaissent tous le nombre d’accompagnateurs, ils s’arrangent à venir avec un surplus. Eux et leur staff sont conscients du temps imparti à la préparation mystique, mais ils excèdent ce temps exprès. Le feu et les fourneaux sont interdits, mais ils n’hésitent pas même le temps d’un simple combat opposant 2 tondus et 3 pelés, à brûler des infrastructures coûtant des milliards.

Les stades LSS et Demba Diop horriblement brûlés et entachés

Si une inspection des stades Léopold Sédar Senghor et Demba Diop est faite, vous remarquerez aisément les nombreuses traces de brûlures de la piste d’athlétisme par nos lutteurs. Du fait de l’utilisation des fourneaux, déversant du feu, des charbons ardents sur la surface oblongue servant à l’athlétisme. Outre le feu, d’autres produits et substances inconnues sont également déversés sur la même piste au point qu’elle est brûlée et horriblement entachée chaque dimanche. Les lutteurs, leurs accompagnateurs et supporters, ne respectant rien, devenus de vrais vandales détruisant tout sur leur passage. Pourtant, ils ne sont pas seuls à utiliser ces lieux qui au fond, ne leur étaient pas destinés au départ. Maintenant qu’ils ont une arène nationale, le même comportement grégaire continue.

L’attitude révoltante d’Alioune Sèye 2 et Modou Anta

Des combattants qui se défient, qui lors des signatures de contrats, promettent feu et flammes dès le coup de sifflet de l’arbitre, mais qui le jour de vérité, deviennent timorés et amorphes. Alioune Sèye 2 et Modou Anta pour leur combat du dimanche dernier, ont reçu plusieurs injonctions de la part de l’arbitre pour daigner s’affronter. Du début jusqu’à la 7ème minute du combat, ils ont refusé d’ouvrir les hostilités. En dépit de sa grande compréhension, le Maître du terrain était néanmoins obligé de les sanctionner. De sanctions en sanctions, si cela devient des millions, à qui la faute ?

Nos mbeurs refusent de sortir des pratiques ancestrales, devenues inutiles et même ridicules aujourd’hui où la VAR s’est installée dans l’arène. Si le CNG ne sortait pas le bâton, cette arène allait devenir un véritable sanctuaire de la sauvagerie où on sait quand débutent les combats, mais on ne sait pas quand ça finira, on part vivant, mais on ne sait pas si on rentrera en un seul morceau en famille à cause de la violence injustifiée qui y règne parfois.

Les américains Mohammad Ali et Mike Tyson n’auraient jamais été célèbres s’ils devaient monter sur le ring et refuser d’ouvrir le combat, ou dandiner l’un autour de l’autre pendant 10 minutes et attendre que les arbitres les forcent à exercer leur métier pour lequel ils ont reçu des millions de dollars.

Mamadou KONÉ, New-York-City (USA), avec Sunu Lamb

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