Les artistes payent un lourd tribut !
Capitaine Thomas Sankara et des artistes nationaux et Internationaux |
A |
vec la dérive autocratique du pouvoir au Burkina Faso, les artistes depuis longtemps considérés comme la voix des sans voix, payent aujourd’hui un lourd tribut à ce régime totalitaire. Par ailleurs le capitaine Ibrahima Traoré se dissocie du panafricaniste Feu Thomas Sankara qui savait accorder une plate-forme spécial à ces messagers de l’amour, de la paix.
«U |
n militaire
sans formation politique n’est qu’un criminel en puissance» (Th.
Sankara)
Durant tout son règne, l’ex
président feu Thomas Sankara, qui fut président du pays durant la période de la
première révolution burkinabè du 4 août 1983, savait faire la part des choses. De
sa notion du développement du continent africain, sur le néocolonialisme, sur
la révolution et sur l’injustice et la liberté, il avait une large vision,
savait placer ses pions, savait tirer son épingle du jeu car savait où il
allait.
Et concernant l’art, plus
précisément ses rapports avec les artistes nationaux et internationaux, il
avait un profond respect pour eux. Séduits par cette ouverture d’esprit, ceux-ci
libéraient leur talent, leur savoir-faire. Des chanteurs de renom comme la Diva
Miriam Makéba (Afsud), et bien d’autres se retrouvaient souvent au pays des
Hommes Intègres pour magnifier l’Afrique, la Liberté, l’Amour.
L’artiste par essence est à
la fois philosophe, médecin, défenseur des droits humains. Il se dresse souvent
pour décrier les tares de la société. Le capitaine avait compris tout cela et n’avait
jamais jeté un seul en prison ou fait planer la psychose d’arrestation ou d’exécution
extrajudiciaire sur leur corporation comme le fait Ibrahima Traoré aujourd’hui.
Certes avec l’actuel chef
de la junte, les données sont autres à cause du djihadisme qui bat son plein et
qui s’amplifie tous les jours. Le «petit capitaine» s’affiche comme un véritable
inculte en comparaison avec Thomas Sankara à qui il veut pourtant ressembler.
Du reste, les réquisitions
massives en cours pour aller au front, combattre le terrorisme ne sont pas
seulement du côté des membres de la société civile,
les journalistes, leaders d’opinions et hommes politiques seulement. Mais concernent
également les artistes du Burkina dont la liberté d’expression est désormais
muselée.
Personne n’est
à l’abri.
Koné
Mamadou, New-York (USA)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire