25 septembre 2021

Titre de Roi des arènes très galvaudé

La balle dans le camp du CNG !

Modou Lô le Roi des Arènes

L

e titre de Roi des arènes est galvaudé depuis des années. Certains ont bataillé crânement pour y parvenir, mais d’autres y vont par des détours bizarres au point qu’on n’accorde plus d’importance à ce titre dont la désignation ou le model de compétition incombe au CNG de lutte. Si Manga 2 est sorti meilleur parmi de nombreux autres concurrents pour s’asseoir dans la chaise de Roi, ce n’est pas le cas pour tous les six (6) autres qui ont suivi.

Sous le Dr Alioune Sarr, le CNG avait carrément fermé les yeux sur cette histoire de Roi des arènes. Pourtant, c’est à cette structure qu’il appartient de policer le milieu, d’asseoir enfin un model d’obtention de ce titre tant galvaudé, sinon un jour, Yawou Double Dial pourrait être Roi des arènes. Cela peut-être une compétition nationale comme celle du drapeau de Chef de l’Etat, mais en frappe.

Le titre de Roi des arènes ne devait pas être déterminé par un tel promoteur qui aimerait voir tels lutteurs se croiser comme ce qui se passe actuellement dans l’arène.

Yékini en a souffert énormément

Yakhya Diop était l’homme à abattre dans l’arène. Ce grand champion voyait n’importe qui le défier pour ce titre. Même ceux qu’il a battus plus d’une fois comme Baboye, Bombardier, Tyson etc…

Le plus ahurissant, c’était Gris Bordeaux de Fass. Un combattant croulant sous les défaites de ceux que Yékini avait laminés, est aussi venu défier le Roi. De nombreux amateurs étaient contre ce choc contre-nature monté par Gaston Mbengue. Tout ceci, pour voir Yékini tomber. Tout ceci parce que le CNG ne prend pas ses responsabilités. Aucune structure ne saurait organiser le championnat national du Sénégal en Football en dehors de la Fédération sénégalaise de Foot (FSF), c’est impensable. C’est irrationnel, c’est aberrant. Mais le CNG de lutte accepte et conçoit cette aberration qui traduit au fond leur incapacité à réfléchir à l’entièreté de la lutte qui a beaucoup de ramifications.

Policer le secteur

La balle est dans le camp du CNG de lutte. Ce n’est pas le ministère des Sports ni l’association des lutteurs en activité du Sénégal encore moins les promoteurs de lutte qui doivent organiser cette compétition de Roi des arènes. Ce Titre si élogieux doit s’obtenir à l’issue d’une compétition qui verra la participation des leaders de toutes les écuries ou écoles de lutte. En tout cas, le CNG devra trouver une formule de la compétition et la périodicité de la compétition. Sur 2, 1 semaine, 5 ou 3 jours ou 1 journée, ça dépendra de la formule arrêtée. Et le vainqueur sera Roi pour 1 an, 2 ans ou 3 ans, cela dépendra aussi des réflexions du CNG. Toutes les écuries devront présenter leur «Homme fort» pas forcément le chef d’écurie, mais celui du moment qui cravache dur chez eux et qui saurait faire la différence.

Pour ne pas empiéter ou mélanger le programme de la saison en cours, les compétitions peuvent se faire à une date précise et comme à Adrien Senghor (une seule soirée) jusqu’à retenir les finalistes. Celui qui remporte, sera accepté par tous. Personne ne sortira cette phrase assassine «Il n’est pas mon Roi des arènes» car il aura été laminé lors d’une compétition où l’autre est sorti victorieux face aux mêmes adversaires. Le CNG doit policer le secteur. La compétition du Roi des arènes ne doit pas être l’apanage d’un promoteur où d’une écurie. Il faut arrêter de galvauder ce titre.

Mamadou Koné, New-York (USA)

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