16 juin 2021

Prison à Perpétuité pour Soro Guiillaume

 

L

e procureur Richard Adou a requis, mercredi, la perpétuité contre l'ex-Premier ministre et ancien chef rebelle ivoirien Guillaume Soro, accusé de complot contre le pouvoir. Il a aussi réclamé "la dissolution" du mouvement Générations et peuples solidaires.

Au terme d’un procès qui a débuté le 19 mai, la prison à perpétuité a été requise par le procureur Richard Adou, mercredi 16 juin, devant le tribunal criminel d’Abidjan contre l’ex-Premier ministre Guillaume Soro, "pour atteinte à la sûreté nationale".

M. Soro et dix-neuf (19) de ses partisans sont accusés de "complot", "tentative d’atteinte contre l’autorité de l’État" ainsi que de"diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ayant entraîné une atteinte au moral des populations". Vingt (20) ans de prison ont été requis contre Souleymane Kamagaté dit Soul to Soul, ex-chef du protocole de Guillaume Soro. Les mêmes réquisitions ont été prononcées contre son avocate et ancienne ministre Affoussy Bamba, et contre son responsable de la Communication Touré Moussa, tous deux en exil.

Le parquet a aussi demandé 17 mois de prison ferme pour "troubles à l’ordre public" pour sept militaires, l’ancien ministre Alain Lobognon, considéré comme son bras droit, et Simon Soro, jeune frère de Guillaume Soro.

Un procès "politique", selon l’avocat des accusés

Le procureur a réclamé "la dissolution" de Générations et peuples solidaires (GPS) "parce que ce mouvement politique (créé par Guillaume Soro) se livre à des actes subversifs".

"Il y a beaucoup de complots, de parjures, trop de forfaitures dans ce dossier" a dénoncé, de son côté, Me Souleymane Diallo, l’avocat de la plupart des accusés, dans sa plaidoirie.

"La dissolution du GPS demandée par le procureur montre le caractère politique du procès. Parce qu’il n’appartient pas au juge pénal de prononcer la dissolution d’une association. Il n’y a pas de complot, pas d’atteinte à l’autorité de l’État", a assuré Me Diallo, plaidant "la relaxe pure et simple" de ses clients.

Ancien chef de la rébellion des années 2000, Guillaume Soro, 49 ans, qui vit en exil depuis deux ans, est jugé par contumace, comme cinq de ses partisans. Les accusés ont nié toutes les charges. 

Avec AFP


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