Colonel Assimi Goïta |
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'Union africaine (UA) a suspendu l'adhésion du Mali en réponse au dernier coup de force militaire et a menacé d’imposer des sanctions ciblées si un gouvernement dirigé par des civils n'était pas rétabli, a-t-elle déclaré, mardi dernier, dans un communiqué.
Après la CEDEAO (Communauté économique des
États de l'Afrique de l'Ouest), c’est au tour de l’Union africaine (UA) de
suspendre le Mali.
L’institution a annoncé, mardi 1er juin,
dans un communiqué, l’exclusion temporaire du pays et a menacé d’imposer des
sanctions si la junte au pouvoir ne rétablissait pas un gouvernement dirigé par
des civils.
Les militaires ont arrêté le président et
le Premier ministre par intérim du Mali la semaine dernière et ont fait
pression sur eux pour qu'ils démissionnent, faisant dérailler une transition
vers des élections démocratiques après qu'un autre coup d'État militaire en
août dernier a évincé l'administration précédente.
L'ancien vice-président Assimi Goita, un colonel
à la tête du coup d'État d'août et de la révolte de la semaine dernière, a été
déclaré président.
L'UA a appelé à "un retour sans entrave, transparent et rapide à la transition dirigée
par des civils... faute de quoi, le Conseil n'hésitera pas à imposer des
sanctions ciblées", a déclaré le Conseil de paix et de sécurité de
l'UA.
Les voisins du Mali et les puissances internationales craignent que la
dernière révolte ne mette en péril l'organisation de l'élection présidentielle
en février et ne compromette la lutte régionale contre les militants
islamistes, dont certains sont basés dans le nord du Mali.
La Communauté économique des États de
l'Afrique de l'Ouest a appelé, dimanche, le Mali à nommer un civil comme
nouveau Premier ministre et a annoncé la suspension de la participation du Mali
à l'organisation régionale.
L’organisation a suspendu dimanche le Mali
de ses institutions. Elle qui avait infligé un embargo commercial et financier
au pays en août 2020 s'est en revanche gardée cette fois de telles sanctions,
générales ou visant les colonels. Elle a certes condamné la reprise du pouvoir
par les militaires, mais elle est restée silencieuse sur l'arrêt de la Cour
constitutionnelle qui fait d'Assimi Goïta le président.
Le président français Emmanuel Macron,
dont le pays déploie environ 5 100 soldats au Sahel, a averti, dans un
entretien au Journal du dimanche, que Paris "ne resterait pas aux côtés d'un pays où il n'y a plus de légitimité
démocratique ni de transition".
Avec Reuters et
AFP
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