Reug Reug |
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jiné Thiaroye, Nouveau Prince de la lutte simple,
Superman, stratosphérique, entre autres pseudos, superlatifs ou adjectifs
qualificatifs n'ont certainement pas suffi pour décrire exactement le parcours
jugé simplement atypique d'Oumar Kane dit Reug Reug. Est-il, pour autant, le
meilleur lutteur de toute l'histoire de la lutte sans frappe ? Des spécialistes
et connaisseurs répondent.
Meilleur
lutteur de la saison dernière...
S'il y a
quelqu'un qui a fait l'unanimité la saison dernière, même parmi ses plus grands
détracteurs, c'est bien le pensionnaire de l'écurie Thiaroye Cap-Vert qui était
largement au-dessus de tous ceux qui s'activaient dans la lutte traditionnelle
sans frappe. De Dakar à Fatick, de Dioffior à Gandiaye, de Ndangane à Joal, de
Palmarin à Thialane, celui que l'on connaît mieux sous le pseudo de Reug Reug
avait imposé son talent et son savoir-faire, ne laissant qu'une portion congrue
à ses suivants immédiats. Djiné Thiaroye avait remporté tous
les grands trophées en jeu, se payant le luxe de marcher sans pitié sur
d'illustres champions comme Ablaye Ndiaye, Mbissane Dione, Thiaka Faye, Mamady
Ndiaye, Ngane Seck. Cerise sur le gâteau, sélectionné dans l'équipe du Sénégal
lors du Tournoi de Dakar, Superman avait réussi la prouesse de battre, en aller
et retour, l'un des meilleurs lutteurs nigériens de ces dernières années,
Yacouba Adamou en l'occurrence. Un tournoi qu'il avait tout simplement survolé
avec deux médailles d'or (une individuelle et une autre par équipes), sans
aucune défaite pendant toute la compétition. Le CNG de lutte ne s'y trompait
d'ailleurs pas, en faisant de lui le meilleur de la lutte simple de la saison
2014-2015, lors de sa soirée de "La Nuit de la Lutte". Une
distinction qui avait fait l'unanimité dans son camp comme dans celui de ses
pourfendeurs.
Une saison
2015-2016 encore exceptionnelle
Même si la
saison est encore en cours, l'on peut certainement dire, sans aucun risque de
se tromper, qu'il sera encore le meilleur en juillet prochain quand arrivera
l'heure de faire les comptes. Et les chiffes parlent d'eux-mêmes
Vainqueur des
drapeaux Macky Sall, Mme la Première dame et Aliou Sall
Tous les
drapeaux qui ont porté le nom d'un membre de la famille présidentielle, cette
année, dorment présentement au domicile de l'enfant terrible de la lutte sans
frappe. D'abord, le drapeau Marième Faye Sall organisé à Fatick par Pape Dia
(28 février 2016), ensuite le drapeau Macky Sall organisé par Alpha Samb à
Demba Diop (6 mars 2016), enfin le drapeau Aliou Sall, frère du président et
président de l'Association des maires du Sénégal organisé par Faata Productions
à Latmingué (4 juin 2016). Toujours pour rester dans l'entourage proche du
président de la République, il faut ajouter le drapeau Ablaye Ndour, DAGE de la
présidence, organisé par Faata Production à Fatick (21 mai 2016).
Vainqueur des
trois galas de Yékini
Faata
Productions et Yékini organisent-ils pour Reug Reug ? C'est tout comme. En
effet, la structure a fait trois sorties cette saison à Dakar (17 avril 2016),
à Fatick (21 mai) et récemment à Latmingué (4 juin 2016). Au total, sur les 11
millions de cachet proposés par Yékini cette saison, les 5 sont allés
directement dans la poche de Reug Reug. Qui dit mieux ?
La CEDEAO dans
le nguimb
Pour la
deuxième fois successive, Reug Reug a participé au tournoi de la CEDEAO, à
l'occasion du TOLAC édition 2016, cette année à Dosso (Niger). Désigné par ses
pairs capitaine de l'équipe, Reug Reug a plus que tenu son rang, en remportant
encore deux médailles d'or (en individuel et par équipes). Et en battant de la
plus belle des manières le Nigérien de la catégorie des 120 kilos.
Une régularité
insolente, un physique impressionnant, un moral inégalable
L'on a
l'habitude de dire qu'en sport il n'y a pas de secret. La preuve par Reug Reug.
Ils sont nombreux, ces lutteurs prompts à se mettre en jean le lendemain d'une
victoire lors d'un grand tournoi, pour venir danser à n'en plus finir. Reug Reug,
lui, n'hésite pas à enchaîner deux à trois galas de suite, sans repos, à des
centaines de kilomètres de distance. Aussi, plus qu'il n'en donne l'air, Djiné
Thiaroye est un lutteur très fort physiquement et qui n'hésite pas à
user de ce plus, au besoin. Du courage, le poulain de Laity Sène en a à
revendre. Sinon, comment comprendre qu'il puisse encore refaire la même chose
qu'en 2014-2015, pendant qu'il était annoncé mystiquement cuit ? Et chaque fois
qu’il est attendu dans un grand rendez-vous, il répond présent et fait ce qu'il
sait faire de mieux : lutter, gagner, danser énergiquement et être au bout du
suspense avec le trophée à la fin
13 trophées en
16 galas, 3 finales, 3 défaites en 80 combats environ
Entre le samedi
7 novembre 2015 à Iba Mar Diop et le dimanche 5 juin 2016 à Adrien Senghor,
Reug Reug a participé à 16 tournois de lutte sans frappe à Dakar, Mbour,
Gandiaye, Fatick, Latmingué, entre autres hauts lieux de la lutte sans frappe.
Et sur ces 16 tournois, il a remporté les 13 et disputé trois finales perdues
contre Mamady Ndiaye, Thiaka Faye et Emile François Gomis. Comme quoi, sa pire
prouesse cette saison, c'est une finale perdue. Si on considère, en moyenne,
qu'il dispute 5 combats par tournoi, on arrive à la conclusion qu’il a livré 80
combats pour seulement 3 défaites. Il faut le faire.
Sunu Lamb n° 3122
du 10 juin 2016
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