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nouvelle saison de lutte 2015-2016 devra forcément être différente des
précédentes. Les expériences acquises ça et là, de la part des lutteurs,
promoteurs, supporters, fans clubs et même le CNG de lutte, doivent faire la
différence pour tendre vers un environnement sain et profitable à tous. Pour
cela, moult choses doivent forcément changer...
Les
lutteurs : Plus de professionnalisme attendu
Les lutteurs doivent changer leurs manières. Accepter
enfin que le sport qu’ils ont embrassé est un véritable business. Aucun fonctionnaire
au Sénégal, fussent-ils docteurs, ingénieurs, enseignants etc, ne gagnent 25,
30, 50 ou 100 millions de francs en quelques minutes. Les lutteurs le font.
Pour cela, ils doivent se détacher des marmites de fétiche, sortir du carcan
des marabouts, des diseurs de bonne aventure ou autres croyances obscurantistes
pour donner un spectacle potable aux amateurs et au monde entier.
Lors de certains combats de lutte au Sénégal, on a
l’impression que c’est plutôt une démonstration de sorcellerie et que celui qui
sortira victorieux a eu recours aux forces occultes et non à sa technique, sa
force ou son savoir-faire. Mbeurs
quand allez-vous comprendre que le maraboutage, le fétiche ne donnent pas la
victoire. La sorcellerie ne fait pas, ne fera jamais obtenir un résultat
sportif. Ces pratiques farfelues sont une perte de temps et d’argent. Ça n’a
pas sa place dans le sport.
Il y a aussi des lutteurs qui se blessent aux
entraînements à quelques jours de leur combat. Bouleversant du coup tout le
programme de l’arène et les attentes des sponsors qui ont misé sur eux et sur
la date en question. Tout ceci est incroyable, inadmissible. A partir du moment
où on fait plus de 20 millions dans un combat, l’encadrement et les agissements
du lutteur doivent changer car c’est du business pur et dur et non du
maraboutage !
Promoteurs :
Donner la chance à tous
Les promoteurs de lutte doivent également revoir
leur copie. Dans l’arène, il y a des promoteurs de quartier, d’ethnie, ou
promoteurs parents qui ne font la part belle qu’aux lutteurs de leur quartier,
de leur village ou de leur ethnie. Ce n’est pas professionnel messieurs. Donnez
la chance à tous car ils sont tous porteurs du même génie ! Des lutteurs talentueux
comme An 2000, Pakala et autres qui chôment, cela fait réfléchir.
Supporters
et fans clubs : Booter la violence hors de l’arène
Un lutteur a fait la prison à cause de la violence
la saison dernière. Ce n’est pas une bonne image pour la lutte d’autant plus
que les organisateurs ont été obligés de reporter le spectacle. Certaines indiscrétions
avancent même que le tournoi de la RDV (TNT) sera purement et simplement annulé
du fait des sponsors qui ont préféré se retirer. C’est vraiment malheureux qu’une
simple signature de contrat ou un simple duel dans l’arène, génère des morts
chaque saison. Des armes blanches (machettes, couteaux, cornes) sont retrouvées
sur des lieux de signature de contrat. Même pour un combat de 3 pelés 2 tondus,
il y a parfois des pertes en vies humaines. Cela doit prendre fin. La violence
tue la lutte.
CNG
de lutte : Assainissez le milieu
La structure qui gère la lutte au Sénégal est
assez riche aujourd’hui pour s’octroyer un équipement assez professionnel en
vue de rendre les jugements des arbitres crédibles. Pour aussi éviter les
erreurs d’arbitrage qui dénaturent parfois certains combats. Le CNG peut
aujourd’hui introduire l’arbitrage vidéo dans l’arène avec tous les moyens qu’il
a.
Quant à la violence, il faut être sans pitié.
Chasser de l’arène, les brebis galeuses. Le CNG doit être une institution assez
forte pour avertir, prévenir et éradiquer ce fléau qui gangrène la lutte. Aux
fauteurs de troubles (lutteurs), il faut savoir appliquer la thérapie qui
convient sans état d’âme.
Cette année, tout doit changer car on a trop dormi
dans le laxisme.
Koné Mamadou, New York (USA)
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