Tyson (Boul Faalé)-archives |
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Chantre du sport business a été battu le dimanche passé par Gris Bordeaux
(écurie Fass). Cette défaite de trop le jette du coup en pâture aux critiques
les plus acerbes dans le milieu de la lutte. Pour certains, il devra ranger son
Nguimb pour toujours. Mais ce
faisant, il rejoint le groupe des grands lutteurs qui rendent le tablier sur
une défaite, qui n’ont pu finir leur carrière en beauté...
Tyson est tombé le dimanche dernier. Cela enclenche
certes une vaste recomposition dans l’arène, une nouvelle nomenclature qui se
fera certainement sans lui, mais également donne à réfléchir sur la gestion de
la carrière de nos lutteurs.
Plus ils durent dans l’arène, plus ils refusent de
voir le temps passer, ils n’ont pas en tête qu’ils vieillissent et surtout qu’il
faut savoir partir à temps. Au soir de leur carrière, ils se font humilier par
les jeunes. Challenge sportif ? Que nenni, plutôt challenge financier.
Manga 2, Moustapha Guèye, Yékini et bien d’autres
avant eux, ont tous été battus et jetés dans l’arrière-cour de la lutte par des
jeunes qui certainement en étaient encore au biberon lorsque ces ténors remplissaient
déjà Demba Diop.
Tyson,
le chantre du sport business
Mais il faudra retenir de Tyson qu’il a fait aimer
la lutte. Qu’il a donné un cachet particulier à ce sport qui était jadis réservé
à une certaine tranche de la société. Il a non seulement fait grimper la
rémunération (cachets) des athlètes, qui touchent à ce jour des sommes
faramineuses, mais il a aussi fait comprendre avec sa philosophie Boul Faalé,
qu’on peut partir de rien pour atteindre le pinacle.
Mais en businessman, il devra désormais se faire à
l’idée qu’il y a autre chose après la lutte.
Koné Mamadou, New York (USA)